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Le Bundestag allemand [1] a décidé de nommer un “commissaire fédéral pour les victimes des meurtres euthanasiques du national-socialisme” [2]. Le responsable est chargé de fournir aux associations de victimes et autres organisations de ce type “des conseils juridiques gratuits, de servir de médiateur pour les demandes individuelles au nom des victimes et de leurs proches et de fournir des avis d’experts.” Le commissaire fédéral sera chargé de traiter les crimes de stérilisation forcée ou d’euthanasie. Cette décision du Parlement allemand est un pas important vers plus de justice pour ces crimes. https://www.unilim.fr/ippritt/2018/11/19/roland-lawson-recompense-pour-la-pedagogie-en-ligne/ Cependant, elle montre aussi le chemin qu’il reste à parcourir : L’Allemagne n’a même pas réussi à créer une commission d’enquête avant plus de sept décennies après 1945 ! Il a fallu des années avant que les partis politiques ne soient prêts à discuter des demandes d’indemnisation des victimes de la déportation forcéeet l’expulsion. En 1941, le Troisième Reich a tenté de lancer un programme d'”euthanasie” pour les personnes souffrant de handicaps mentaux et physiques, ainsi que de maladies chroniques. Dans le cadre de ce programme, 70 000 personnes ont été assassinées dans des chambres à gaz. Pourtant, ce n’est qu’en 2006 que l’Allemagne a commencé à enquêter systématiquement sur ces crimes contre l’humanité. Il a même fallu attendre encore plusieurs années avant que des enquêtes officielles sur la stérilisation forcée ou l’euthanasie ne débutent en 2013 – plus de sept décennies après 1945 ! Plus de 300 000 personnes à travers l’Europe ont souffert des programmes eugéniques du régime national-socialiste d’Hitler [3]. Des dizaines de milliers d’entre elles ont été utilisées comme cobayes involontaires dans des expériences médicales d’une cruauté hideuse – souvent sans anesthésie – qui ont provoqué de graves infections mais n’ont jamais été traitées. |
